LA CHAPELLE SAINT BARTHÉLEMY

Lorsque l’on entre dans la chapelle on est ébloui par tant de beauté. On ne peut rester indifférent à ce lieu chargé d’histoire, de l’histoire des Pénitents à l’histoire de France pendant les guerres de religion, de l’histoire des habitants de Montauroux, de l’histoire du passage trop court de Christian Dior dans notre Commune.
La chapelle St Barthélemy fait partie d’un ensemble castral datant du XIIIème siècle comprenant un logis et une chapelle. Le tout fût démoli en 1592 pendant la guerre de la Ligue lors des attaques des troupes du duc d’Epernon.
Sa reconstruction, à la demande des membres de la confrérie des Pénitents blancs, fût décidée avec souscription des habitants de Montauroux et fût achevée en 1638 comme l’indique l’inscription placée au dessus de la porte d’entrée donnant sur le cimetière.
Changeant de propriétaires au cours des siècles cet édifice s’est trouvé dans les biens de Christian Dior lorsqu’il acquit le Château de la Colle Noire en 1950. Il fit don de la chapelle à la Commune en 1953.
Président d’honneur des traditionnelles fêtes patronales de la Saint-Barthélemy, il n’a pas manqué d’afficher sa volonté d’enracinement dans la vie locale, créant un patrimoine que vient à nouveau confirmer la récente acquisition de la Colle Noire par les Parfums Christian Dior.
L’ensemble du décor intérieur, datant du XVIIème et XVIIIème siècles, peintures, tableaux, retable, autel et tabernacle est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1958.
Les décors peints de la chapelle ont dû être réalisés entre 1755 et 1760 ; une série de délibérations du conseil de la communauté, enregistrées entre 1753 et 1758, semble déterminer le contexte de mise en place de ce décor.
Treize tableaux se succèdent ainsi au-dessus des bancs des confrères pénitents, consacrés à la vie de la Vierge, de la Visitation à la Pentecôte.
La quasi totalité de ces peintures a trouvé sa matrice dans un gigantesque corpus européen des XVIIe et XVIIIe siècles. La gravure identifiée comme la plus récente, à l’origine du Couronnement d’épines, illustre des Evangiles anglais publiés en 1754.
Les panneaux s’organisent sur deux registres, les douze Apôtres et les symboles des litanies de la Vierge, vases, roses et encensoirs.
Ces panneaux alternent avec des trophées de coiffes, ornements liturgiques, instruments de dévotion et matériel de procession.
Le plafond commémore le mariage de la Vierge.

La scène de mariage orientée face à l’entrée se trouve au centre d’un décor de bouquets. Elle jouxte, d’une part à sa gauche un cartouche consacré à sainte Barbe, mais surtout à sa droite une sainte Marguerite, patronne des femmes mariées. Les quatre médaillons pourraient évoquer, à défaut d’une généalogie, une petite galerie familiale, composée des « portraits » de Joachim et Anne, parents de la Vierge, et de Jésus. L’hypothèse d’un mariage célébré en la chapelle des Pénitents, à l’origine d’un legs qui aurait permis le financement du décor, n’est pas à écarter.

LE PONT DES TUVES

Le pont des Tuves relie Saint Cézaire à Montauroux à l’aplomb du village de Saint Cézaire, dit des Gabres à Saint Cézaire et des Tuves à Montauroux. Il fut construit en 1802, puis restauré en 1978. Ouvrage de 20 mètres de longueur, hauteur sous voûte de 7 mètres, largeur de la voie piétonne 1,70 m. Il figure sur le plan cadastral de 1820, le chemin passant par ce pont était dit chemin de Montauroux.

 

LA CHAPELLE SAINT-MICHEL

On connaît l’antériorité de cette chapelle dès l’an 1040 citée dans le Cartulaire de Lérins. Tout au long de l’ancien régime, à part des périodes de révolution ou de guerre, elle avait servi au culte lors de romérages (fêtes votives).

Achetée à la révolution par la famille Truc elle fut vendue à la municipalité en 1837 sous condition qu’elle soit cédée à la « Fabrique » (Pour le Concile de Trente (1535), la fabrique est non seulement l’ensemble des biens d’une église, mais également l’organisme qui la représente et qui doit pourvoir à l’exercice du culte). Mais le changement de prêtre, le manque d’argent de la Fabrique, ne permirent pas à cette dernière d’en prendre la charge et de la restaurer. En 1887, la municipalité décida de se défaire de cette chapelle ne voulant pas se charger des frais de réparation devenus très importants. Cependant, conformément à l’arrêt préfectoral du 23 février 1888, la vente aux enchères publique de la chapelle fut effectuée le 4 mars suivant avec mise à prix de trois cents francs. Mais la Fabrique n’était pas restée inactive ; elle avait trouvé une personne qui acceptait de l’acheter pour la protéger et personne n’osa surenchérir sur les trois cent cinq francs proposés par cette candidate, somme qui resta à la donne. Cette personne, madame Claire Davaire, veuve Merle, en fit aussitôt don à la Fabrique. « Procès verbal de la prise de possession de la chapelle Saint-Michel, en l’an de grâce 1888 et le 17 avril, sous le pontificat de Léon XIII, cette chapelle dédiée à Saint-Michel archange,  détruite pendant 1a Révolution de 1793, achetée en 1888 par madame Davaire, veuve Merle, qui en  fait don à la Fabrique de cette paroisse, a été solennellement bénie par monsieur le curé Xavier Courchet, autorisé par Mgr Henri-Frédéric Oury évêque de Fréjus et Toulon, ce 17 avril  et 1a sainte messe y a été célébrée pour la première fois par ce même en présence de messieurs Ange Ricard, maire, Issaurat, adjoint, Antoine Combe, président de la fabrique, du Conseil municipal de la bravade et de toute la  population ».

Lors de la Séparation de l’Église et de l’État, elle retomba dans le domaine communal mais elle est toujours à la disposition du culte. La municipalité y permet l’organisation d’expositions culturelles.  (Tiré de l’ouvrage de Marijo Chiché-Aubrun, Montauroux Clefs des Pays de Siagne)

LES FONTAINES DU VILLAGE

L’ÉGLISE DE MONTAUROUX